« Une concertation déconcertante »
Le 9/12/2016, Le Monde publiait un article suite à la remise, le 30 novembre d’un rapport de conclusions par le Comité d’orientation de concertation citoyenne de la vaccination en concluant que ce rapport suscitait déjà des questions.
Rappelons que le but de cette vaste concertation, demandée et annoncée dès janvier 2016 par la ministre de la santé, Marisol Touraine, était de « rétablir la confiance à l’égard des vaccins« , très érodée en France, où le taux de couverture vaccinale est l’un des plus faibles d’Europe.
Début septembre 2016, une étude qui tombe à pic!
Une vaste étude menée dans 67 pays du monde révélait que les Français était ceux qui accordent le moins de confiance dans la sûreté des vaccins.
Lire l’article de « sciences & avenir » du 9 septembre 2016.
La journaliste du Monde, Pascale SANTI poursuivait:
« Ce débat public a été confié à un comité indépendant de seize personnes représentant la société civile, des professionnels de santé, des chercheurs en sciences humaines et sociales et présidé par le professeur Alain Fischer, spécialiste en immunologie pédiatrique, avec pour vice-présidente Claude Rambaud, coprésidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS). »
Rappelons que l’organisation de ce « débat publique » avait fait l’objet d’une première controverse à l’occasion de la démission du Président de la Conférence Nationale de la Santé, chargé initialement de l’organisation d’un Grand Débat Publique sur la question de la vaccination
> voir notre article; « Vaccins: l’antidémocratique médicale » qui reprend un article de « FAKIR » paru dans le n°82 de septembre 2017.
La journaliste du monde précisait ainsi :
‘L’indépendance et la transparence de ce comité font débat. Les déclarations publiques d’intérêts de trois des seize membres du comité d’orientation mentionnent des liens d’intérêts avec des laboratoires développant des vaccins, comme l’a indiqué l’Agence de presse médicale, le 2 décembre. Par ailleurs, la déclaration d’intérêts du professeur Thierry May, chef du service de maladies infectieuses et tropicales au CHU de Nancy, membre de ce comité, ne mentionne pas des dizaines de conventions et avantages avec des laboratoires pharmaceutiques, dont MSD et Sanofi, qui figurent pourtant sur le site Transparence-sante.gouv, mis en place par le ministère de la santé pour rendre accessible les liens d’intérêts. »
« Vaccins: les bénéfices du doute »
Un an plus tard, à la discussion du PLFSS par les parlementaires, le site MÉDIAPART » publiait deux articles, sous la plume de Caroline Coq-Chodorge. Le second, daté du 17 décembre « vaccins: les bénéfices du doute » ajoutait:
« Le professeur Alain Fischer, qui a présidé la concertation citoyenne sur la vaccination, a déclaré à Mediapart qu’il n’avait pas de lien d’intérêts avec les laboratoires commercialisant des vaccins. Il lui est cependant reproché de ne pas avoir déclaré le prix Sanofi Pasteur, doté de 100 000 euros, qu’il a reçu en 2013. »
Et Caroline Coq-Chodorge de conclure: « Au pays de Pasteur, le plus grand flou règne autour des vaccins. »